Moment Précieux - Cour de l'Archevêché

Entre abbatiale romane et palais du XVIIe siècle, la Cour de l’Archevêché accueille des concerts avec des artistes rares ou en formation inédite. Avec ses 400 places assises, elle offre l'écrin idéal pour ces musiques intimistes, profanes ou sacrées.

Samedi 14 juillet à 19h30
[LA NUIT DE L'AMOUR] en coproduction avec MP 2018, Quel Amour !


love i obey avec Rosemary standley (moriarty) (france/usa) / 60 min

 Rosemary Standley, magnétique chanteuse de Moriarty, aime explorer à la marge son art vocal (Dom La Nena, A Queen of heat...). Le timbre singulier de sa voix voluptueuse s'accorde aux partitions baroques de l'ensemble de Bruno Helstroffer (théorbe et guitare), composé de Martin Bauer (viole de gambe) et Elisabeth Geiger (clavecin et orgue). Leur répertoire nourri de musiques de Cour, de poésie et de tradition orale élégamment réarrangées croise ballades anglaises venues de loin et jeune folk-song américain. Un Moment Précieux qui conjugue l'Amour à tous les temps.

Rosemary Standley naît à Paris en 1979. Bien que résidant dans la capitale elle passe ses vacances en Bretagne chez ses grands-parents maternels. Sa mère est correctrice de presse et travaille au quotidien Le Monde. C'est à Paris qu'elle rencontre le père de Rosemary, Wayne Standley, un musicien folk originaire de l'Ohio. C'est lui qui initie leur fille au chant durant son enfance. Par la suite Rosemary Standley étudie les arts plastiques à la Sorbonne puis entre au Conservatoire de musique du 20e arrondissement de Paris pour travailler le chant lyrique.

L’artiste franco américaine fait d’abord partie du groupe Johnny Cash Revival avant de rejoindre Moriarty en 1999. Ensemble, ils chantent l'Amérique en reprenant des standards du blues et des compositions dans un registre rock. Leur 1er album, Gee Whiz But This Is a Lonesome Town, sorti en 2007, se vend à 150 000 exemplaires.

Mais cette touche à tout ne veut pas en rester là et poursuit également une carrière en soliste. On la retrouve dans des spectacles auprès de la Réunionnaise Christine Salem ou de la violoncelliste Dom la Nena dans un projet musical Birds on a Wire qui fait se côtyer Monteverdi, Leonard Cohen et Purcell, Fairouz ou John Lennon. L'album sort en 2014. Autre collaboration sous la direction de Laurence Equilbey dans Private Domain. Après Memories from the missing room en 2011 dans lequel cohabitaient théâtre, musique et dessin, auteurs et interprètes, elle se penche sur le théâtre de Juliette Deschamps qui la met en scène dans un spectacle de music-hall solo à l’ambiance music-hall, A Queen of Heart.

Elle est accompagnée ici par l’ensemble de Bruno Helstroffer, guitariste classique puis électrique, autodidacte du théorbe et des musiques anciennes. Bruno Helstroffer est sollicité en qualité d’interprète par les orchestres baroques (Le Concert Spirituel, Le Poème Harmonique…) et par les formations de chambre (Amarillis, Les Musiciens de Saint-Julien, Barcarole…) avec lesquels il se produit dans le monde et réalise une vingtaine d’enregistrements discographiques. En parallèle il s’engage dans le spectacle vivant afin de renouer avec l’aspect créatif du musicien, dans les domaines du théâtre, de la danse contemporaine, de l‘accompagnement de chanteurs populaires et des performances artistiques pluridisciplinaires (poètes, circassiens, marionnettes etc.).

Mêlant improvisation contemporaine, pièces de répertoire et poèmes, son solo de théorbe original intitulé La Chambre a été apprécié en France dans les festivals de musiques anciennes (Saintes) comme sur la scène populaire (Trianon de Paris) et à l’étranger (Pologne, Allemagne, Danemark…). La fusion des langages qu’il aborde devient une identité musicale originale qui le conduit régulièrement à se produire et à enregistrer avec des jazzmen (Michel Godard & Steve Swallow, David Chevalier, Jasser Haj Youssef, Joël Grare…) ou des artistes pop (Sapho, Moriarty, Savoye). À la frontière de styles musicaux, il marque ainsi sa volonté de marier habilement ses multiples expériences et propose une communication entre genres et artistes d’horizons différents.

Pour Love I Obey, il invite au sein de son propre ensemble la chanteuse folk Rosemary Standley à élaborer un programme fantasmagorique à partir des ballades anglaises du 17e siècle et des folksongs traditionnelles américaines. Le disque paraitra sur le label Alpha et les premières représentations auront lieu à la Cité de la Musique de Paris en janvier 2015.

"Ce projet est né en 2013 lors de concerts donnés par Moriarty au Trianon, et où la première partie proposait un solo de théorbe mélangeant des morceaux à la fois classiques et non classiques. La majorité des gens dans le public ne connaissaient pas cet instrument, ni cette musique. Je trouvais cela intéressant de faire se rencontrer ces deux mondes… Le programme de Love I Obey s’articule autour de ballades baroques anglaises du XVIIe siècle et de ballades américaines, chansons traditionnelles ancrées dans la culture locale depuis des décennies. Des transmissions de tradition orale avec un texte provenant souvent de ballades encore plus anciennes venues d’Angleterre, d’Écosse ou d’Irlande. Parfois, les personnages changent mais pas les lieux. Dans d’autres cas, c’est l’inverse, et ces lieux ont même été transposés aux États-Unis… " Rosemary Standley

"On s'en voudrait de minimiser tout ce que Rosemary Standley a enregistré avec Moriarty depuis une dizaine d'années (leur dernier album, Epitaph, sort d'ailleurs ces jours-ci). Mais il était dit que sa voix ferait un jour des rencontres étonnantes et que celles-ci l'emmèneraient plus loin." François Gorin | Télérama

© DR

 


 

 
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