Soirée Suds - Théâtre Antique

Magnifiquement restauré, d’une beauté et d’une acoustique exceptionnelles, le Théâtre Antique abrite 2000 places assises et un orchestra de 500 places pour danser sous la voûte étoilée, ou pour s’installer au plus près des artistes. Chaque Soirée Suds offre deux concerts sublimés par la magie des lieux… avec des formations musicales de renommée internationale, ou en découverte en France et en Europe.

TONY GATLIF AMAN DOKTOR / DJAM Live
(TURQUIE/GRÈCE/FRANCE) / 90 min

- CRÉATION - 

Jeudi 12 juillet à 21h30

Blues rebelle et liberté font toute l'ivresse du rebetiko ! Sous l'œil du prolifique cinéaste, les musiciens de la Bande Originale du film Djam (sorti à l'été 2017) passent de l'écran à la scène. Parée de sonorités orientales et de chants poignants, cette musique spontanée devenue musique de l'errance avec le départ des Grecs de Turquie en 1922, est née dans les fumeries grecques et les Cafés Amans des ports d'Asie Mineure. Ici, treize artistes grecs et turcs parmi lesquels la magnifique Daphné Patakia, l'incandescente Djam du film, portent ce répertoire à l'énergie contagieuse…


Tony Gatlif est né dans une famille de gitans andalou en 1948 dans la banlieue d’Alger. Il s’enfuit à Alger à l’âge de 12 ans pour éviter un mariage arrangé, puis débarque en France en 1960. Vadrouillant entre Marseille et Paris, il connaît un parcours chaotique et finit par atterrir dans une maison de redressement (une expérience qui va lui servir pour l'écriture de son premier scénario : La Rage au poing). La journée, il passe son temps au cinéma. En 1966, il fait une rencontre déterminante : il se rend dans la loge de Michel Simon après l'une de ses représentations. L'acteur lui écrit une recommandation pour son imprésario. Il intègre alors un cours d'art dramatique à Saint-Germain-en-Laye où il apprend ses textes en phonétique. Après avoir joué dans des pièces de théâtre, il réalise son premier film en 1975, La Tête en ruine ; puis enchaîne avec La Terre au ventre qui a pour toile de fond la guerre d'Algérie.

A partir de 1981, le cinéaste commence à traiter son thème de prédilection : il tourne en Espagne Corre gitano, le premier film qui revendique la condition gitane, avant de réaliser une trilogie sur ce peuple au destin mouvementé. Le premier volet évoque un groupe de gitans sédentarisés en banlieue parisienne : Les Princes (1983), titre qu'il reprendra pour fonder sa propre société de production Princes films. Il enchaîne avec Latcho Drom - hymne à la musique tsigane très remarqué à Cannes - et Gadjo Dilo avec Romain Duris et Rona Hartner, révélée par le film. Le couple se retrouve en 1998 pour Je suis né d'une cigogne.

Tony Gatlif retrouve aussi Romain Duris avec Exils, un retour sur la terre de son enfance, l'Algérie. Le film a par ailleurs remporté le Prix de la mise en scène au festival de Cannes 2004. Il revient sur la Croisette en 2006 avec Transylvania, présenté en clôture du festival. Il faut ensuite patienter quatre ans avant de voir Tony Gatlif présenter un nouveau film : Liberté, qui offre à Marc Lavoine le rôle d'un "Juste" qui s'évertue à protéger un groupe de tziganes durant la Seconde Guerre mondiale. Invité aux Suds,à Arles en 2007, il propose "Vertiges, du flamenco à la transe", sur la grande scène du Théâtre Antique. En 2012, le réalisateur abandonne le monde des gitans pour se consacrer à Indignados, un film documentaire librement inspiré de l'ouvrage de Stéphane Hessel "Indignez-vous !", à propos de l'Europe des Indignés, ces manifestants qui se rassemblent contre les injustices de la société.

Il retrouve l'univers des gitans en 2014 avec Geronimo, dans lequel il fait essentiellement jouer des acteurs inexpérimentés. Rythmé par la danse, le film traite de thèmes liés au monde de la rue, dans lequel des jeunes cherchent la liberté. Un film engagé, dont le réalisateur puise l’inspiration dans son histoire personnelle.  

"Au fil des ans, la géographie musicale européenne de Tony Gatlif se rapproche de l’exhaustivité. Après le flamenco, les musiques roms, le raï, les musiques soufies, voici le rebetiko grec. Tourné entre l’île de Lesbos, Istanbul, la Turquie d’Europe et la Grèce continentale, Djam ne pouvait pas être seulement un documentaire musical. Il fallait que Tony Gatlif évoque les tragédies passées et présentes de ces territoires, les massacres et mouvements de population liés à la dissolution de l’empire ottoman, la dictature des colonels grecs et la grande migration contemporaine." Thomas Sotinel | Le Monde

"Il n’y a jamais de colère dans cette musique, plutôt de la révolte et de la mélancolie comme dans toutes les musiques que j’aime. C’est une musique de mal aimés, mais de gens fiers d’être ce qu’ils sont. Une musique subversive. Dans le rebetiko, les chants ont des paroles qui guérissent". Tony Gatlif

Tony Gatlif présente deux de ses films dans la semaine : Djam, projeté dans l'Auditorium de l'ENSP le lundi 9 juillet à 16h; et Corre, Gitano, un inédit de 1982 le mercredi 11 juillet à 14h30 et le jeudi 12 juillet à 11h.

© DR
 

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