Mieko miyazaki & suizan lagrost KyoKu 
CONCERT / 60 min

Mardi 5 mars à 18h . Eglise St-Pierre, St-Pierre de Mézoargues

Composé de pièces virtuoses classiques ou populaires, le répertoire de ce duo unique en son genre explore tant la nature que l’âme du Japon. Sublimée par la palette sonore presque infinie qu’offrent le koto (cithare japonaise), le shakuhachi (flûte en bambou) et le shamisen (luth à trois cordes), leur musique est intense et merveilleuse à la fois.

Née à Tokyo, Mieko Miyazaki étudie le koto et le shamisen, avec Tomizo Huruya et Sachiko Tamura. Elle obtient son diplôme en 1992 et démarre une carrière européenne en 2005, peu après son installation en France. Elle est
aujourd’hui reconnue dans le monde entier comme l'une des figures principales du koto. Cet instrument à 13 cordes de la famille des cithares, fut importé de Chine au Japon au VIIIe siècle et faisait alors partie de l'orchestre du gagaku (cour impériale). Il jouit d'une popularité croissante au XVIe siècle grâce à des interprètes aveugles.

D’origine française, Suizan Lagrost a étudié la flûte de concert à Mulhouse et à Paris avec Isabelle Froesch-Papirer, Daniel Morlier, Geneviève Amar, Vicens Prats et Michel Rousseau. En 2000, il se forme au shakuhachi - flûte verticale en bambou à 5 trous apparue d’abord sous le nom de kyoku au début du XVIIe siècle comme instrument rituel des moines zen qui se livraient à la mendicité - avec le grand maître Sōzan Kariya, représentant éminent de l'école Tozan. Mitsuko Nakao, lui décerne sept ans plus tard le titre de shihan (maître). Le flûtiste mène une carrière internationale explorant les répertoires traditionnels, contemporains ou mixtes.

Délicat et raffiné, le répertoire qu’offre le duo est constitué de pièces traditionnelles du XVIIe au XIXe siècle, ère la plus paisible de l’Histoire du Japon, ou de compositions plus récentes. Assimilé à un petit ensemble de musique de chambre, le sankyoku désigne le trio instrumental composé du koto, du shamisen et du shakuhachi. Cette formation instrumentale, devenue l’une des plus caractéristiques des traditions musicales japonaises, offre à chaque musicien de grandes possibilités d’expression, faisant très souvent appel à des imitations ou variations de mêmes motifs mélodiques.

Ce concert entre en résonance avec les ateliers hebdomadaires menés depuis plusieurs années par le flûtiste Edo Pol, musicien intervenant du Conservatoire de Musique, auprès des écoliers de St-Pierre de Mézoargues.
Après avoir apprécié les sonorités des flûtes kawals d’Isabelle Courroy et les percussions de shadi fathi lors des Suds, en hiver en 2018, les élèves de l’école primaire du village découvrent cette année les flûtes shakuhachi à travers un atelier de sensibilisation en amont du concert, et une rencontre avec les artistes après la représentation.