Nuit des Forges - Parc des ateliers

Qu'elle soit électrique, électronique ou acoustique, l'avant-garde des musiques du monde a, aux Suds,à Arles, une scène à sa mesure : celle des Nuits des Forges. Implantée au pied du chantier de la Tour conçue par Frank Gehry pour la Fondation LUMA à Arles, au coeur d'une friche industrielle finement réhabilitée, cette scène accueille la création la plus novatrice.  
5 min à pied du Théâtre Antique !
Ouverture à 23h / Concert à 00h30
DJs Set avant et après les concerts, jusqu'à 4h du matin !
En partenariat avec :
 
 
 
 

47SOUL (PALESTINE/JORDANIE/LONDRES) / 75 min

Vendredi 13 juillet à 00h30

Révolutionnant la jeune scène de Ramallah à Damas et de Beyrouth à Londres où ils vivent, ces porte-paroles de la diaspora musicale palestinienne donnent au dabke, musique traditionnelle des mariages, une alternative électro : le shamstep, en référence à Sham - Liban, Jordanie, Israël et Syrie - et à dubstep. Guitares ou synthés saturés de rythmes électr'orientaux et londoniens, percussions et tabla puissantes appuient un flow de paroles engagées qui en appelle à un regard éclairé sur le monde. Sur scène, leur performance explose en un live à l'énergie bien rock ! 


"La musique a toujours transcendé les frontières, n’ayant que faire des obstacles administratifs ou politiques pour rassembler et émouvoir. Internet a poussé cette capacité de dépassement un peu plus loin. La diaspora palestinienne, comme d’autres communautés, en profite pleinement. Et l’histoire de 47Soul est là pour nous le démontrer.

En 2013, Walaa Sbait est un activiste du théâtre de quartier à Jaffa, Tarek (alias El Far3i) poste de Ramallah ses vidéos en ligne où il mêle poésie et hip-hop, tout comme Ramzi (Z the People) installé à Washington. Hamza (El Jehaz), enfin, est un producteur reconnu de la scène alternative musicale jordanienne. Quatre artistes aux carrières solo déjà confirmées et au style distinctif, qui de fil en aiguille vont découvrir le travail des autres sur YouTube, avant de se rencontrer virtuellement et de former le cocktail explosif qu’est 47Soul. 47Soul ou "l’âme de 1947", dernière année où il a été possible de circuler librement en Palestine.

A peine le temps de répéter quelques jours que le groupe se produit pour la première fois à Amman lors d’un concert mémorable où, aiment à le répéter les garçons : "Tout le monde, du gardien de parking aux spectateurs en passant par les serveurs et les techniciens dansait." Un concept, le shamstep, est alors né, consistant à dépoussiérer le répertoire classique de la dabkeh* (danse rurale traditionnelle du Proche-Orient) à grands renforts de mijwez** synthétisé, de ragga et de paroles engagées qui appellent – en anglais et en arabe – à l’abolition des frontières et dénoncent la situation politique qui prévaut en Palestine.

Les rythmes frénétiques de ces bêtes de scène donnent une aura universelle et un sacré coup de fouet à la musique populaire palestinienne, pour le grand bonheur des jeunes de la région, mais aussi de la diaspora dans le monde entier et des non-initiés, facilement happés par l’énergie du groupe.

Leur carrière a ainsi pris un nouveau tournant lorsque les quatre garçons se sont installés à Londres, à la fin de l’année 2014. Après une déferlante sur les plus gros festivals d’Outre-Manche (WOMAD, Glastonbury) qui ont laissé le public pantois mais conquis, 47Soul est allé porter la vitalité de la dabkeh et de la culture palestinienne lors d’une tournée mondiale, du Chili en Australie en passant par la Nouvelle-Zélande. Ils jouent désormais souvent à guichet fermé."

Coline Houssais | Rue89

*Danse de groupe traditionnellement pratiquée par les hommes mais aujourd’hui mixte qui se danse en chaîne à l’occasion des fêtes et mariages dans tout le Sham. Les Bretons et autres adeptes de la gavotte s’y adapteront sans difficulté, si ce n’est que le sens de la danse change (de gauche à droite et non pas de droite à gauche). Les paroles de la dabkeh sont souvent très triviales – en témoigne un grand tube de la fin des années 2000 "Ara’ ma beshrab ’ara", à traduire par "Je ne bois pas d’arak" – ou, au contraire, politiques.

**Instrument à vent à double hanche au son très particulier, parfois strident, (amis Bretons pensez à la bombarde, amis Indiens au shennai, amis Marocains à la ghayta, amis de notre région au hautbois languedocien !) qui accompagne les percussions dans la dabkeh et mène certains danseurs vers la transe. Depuis quelques années, l’introduction du synthétiseur a remplacé les instruments traditionnels, pour un effet quasiment psychédélique.

© Victor Frankowski

Missy Ness

AVANT ET APRÈS LE CONCERT

DJ Missy Ness
France/Tunisie

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le trio joubran

 

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