Moments Précieux, Cour de l'Archevêché

Entre abbatiale romane et palais du XVIIe siècle, la Cour de l’Archevêché accueille des concerts avec des artistes rares ou en formation inédite. Avec ses 400 places assises, elle offre l'écrin idéal pour ces musiques intimistes, profanes ou sacrées.

Mario batkovic . suisse / 60 min.

Mardi 9 juillet à 19h30

L’accordéon de de ce musicien d’origine bosniaque est un orchestre à lui seul ! Capable de figer le silence pour tout à coup retentir en polyphonies, où des boucles répétitives se déploient sur des basses vibrantes, où le cliquetis des mécaniques répond au souffle d’un instrument poussé dans ses extrêmes, il dépeint des tableaux sonores qui à la manière des Impressionnistes, touchent différemment selon le moment, l’humeur, la lumière…
Ses compositions inclassables tiennent autant de la musique contemporaine que du jazz ou du baroque dans un jeu purement acoustique, à l’état brut, qui va à l’essence même du son de l'instrument. Un talent qui a séduit Geoff Barrow, batteur de Portishead et de Beak, au point de le signer sur son label Invada.

LECTURE
Lire le compte rendu du concert sur le blog Plein Suds @Mediapart

Deuxième partie de soirée


Mario Batkovic est né en 1980 en Bosnie et a grandi en Suisse depuis ses onze ans. Accordéoniste, il impose un vent de fraicheur sur un instrument trop souvent ostracisé. "Je suis un original, mais comme tout le monde… Et ma musique est à mon image. Un mélange de baroque, de contemporain, de kitsch, d'obscur, de profond, de doux, de triste. Juste de tout ce dont la vie est faite." Ce qui est certain c’est qu’il explose les codes de l’engin pour un résultat ultra-novateur qui oscille entre musique classique, minimalisme contemporain, musique répétitive et jazz.
Tirant parti tout autant de techniques de jeu originales (extension de notes jusqu'à presque essoufflement de l'accordéon, utilisation du cliquetis des touches pour sa valeur rythmique, etc) que de procédés plus traditionnels, Mario Batkovic compose des oeuvres d'une puissance épique et d'une ampleur sonore rarement entendues. De titre en titre, son piano à bretelles emmène l'auditeur vers des constructions pleines de sève à la Michael Nyman, Wim Mertens ou Philipp Glass.
"L'accordéon est entré dans ma vie quand j'avais quatre ans. Petit, je n'avais pas de radio. Mes parents ne m'achetaient pas de disque. Ce que je voulais entendre, je devais me le jouer. Je me souviens très bien de mon premier accordéon. J'en avais vu un petit, en carton, chez des amis. Et ça m'avait intrigué. Quand la femme d'un de mes oncles, un serial noceur qui en avait un vrai et en jouait très mal, lui a serré la vis, il me l'a donné. Il était rouge et sentait la bière. C'était ma découverte du rock'n'roll."
 

© Patrick Principe 

Ibrahim Maalouf © Yann Orhan

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