Avec : Bérénice Ravache, directrice générale déléguée du Centre national de la Musique, Emmanuel Négrier, directeur du Cepel (CNRS / Université de Montpellier), Béatrice Desgranges, fondatrice et directrice de Marsatac, membre du bureau du SMA, Pierre Henri Frappat, co-directeur de Détours de Babel, co-président de France Festivals et Karine Daniel, Sénatrice de la Loire-Atlantique (Pays de la Loire), membre de la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport. Modération : Juliette Poulain, journaliste (Les Echos, Les Inrocks).
Les festivals indépendants de musique ont su, à plusieurs reprises, ces dernières années, faire la preuve de leur capacité d’adaptation. Que ce soit pour faire face à l’émergence de nouveaux risques, à la fragilité croissante de leur modèle économique ou pour réagir aux aléas climatiques, l’agilité de ces organisations n’est plus à démontrer.
Mais la réduction, voire la suppression, de subventions par certaines collectivités a rendu crédible l’hypothèse selon laquelle le financement public de la culture pourrait ne plus être considéré comme une nécessité. Il ne s’agit donc plus seulement de se réinventer ou de s’adapter à un énième volet de la crise systémique que nous traversons, mais bien de retisser ce lien si singulier qui unit les festivals à leurs territoires.
Dans un contexte de restrictions budgétaires, justifiées à la fois par l’instabilité internationale et par une crise idéologique profonde, comment remettre au centre du dialogue la fonction des festivals comme laboratoires culturels, vecteurs d’émancipation sociale et créateurs de lien ? Quel rôle doivent jouer l’État, le CNM, les collectivités, les réseaux/Fédérations et les organisations professionnelles dans ce chantier ?
Photo © Florent Gardin
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