C’est à même le sol, dans la poussière, à l’ombre des pins de l’espace lapidaire du Théâtre antique à Arles qu’on installa les deux musiciennes sud-coréennes et leurs majestueux instruments. Leurs sombres robes en payèrent légèrement le prix d'ailleurs. L’une joue du geomungo, qu’elle frappe avec un plectre en bambou, l’autre pince les vingt-six cordes de son gayageum. Ensemble, elles revisitent une tradition ancienne dans des arrangements qui multiplient les bifurcations. Un moment suspendu qui semble être parvenu à soulever le vent.